Si l’on considère l’origine des meubles exécutés en dimensions réduites, on s’aperçoit que leur origine remonte au haut moyen âge du temps des corporations.
C’était l’occasion de prouver sa capacité et son savoir-faire en modèle réduit et par là même passer maître dans son domaine et obtenir la reconnaissance de son talent. Ce que l’on appelle aussi les chef-d’œuvres constituent la tradition du compagnonnage et par extension l’accomplissement d’une fin de cycle d’apprentissage.
Il faut noter aussi que ces « maquettes » pouvaient êtres réalisées par quelques grands ébénistes, tel Linke au 19ème, dans le but d’offrir une vision précise avant l’élaboration du même modèle grandeur nature. Ces maquettes chez Linke par exemple étaient souvent exécutées en terre cuite certainement pour un gain de temps ou une économie de matière.
Quoiqu’il en soit et globalement, l’exécution d’un meuble ou objet miniature bien qu’il participât a une économie de matière (bois et placages rares), requérait parfois talent et virtuosité de la part du compagnon. La fabrication d’un meuble à échelle réduite exigeait beaucoup plus de précision de concentration et de doigté, sa présentation étant naturellement plus délicate (détails minuscules et complexité des petites pièces).
C’est le cas de cette coiffeuse en modèle réduit en noyer blond et encadrements de filets de buis et bois de violette de travers .
On remarque en façade une croix de Malte en bois de violette, emblème des chrétiens d’Orient. Peut être un trait d’union avec le compagnonnage.
L’intérieur est capitonné d’un tissu fleuri en soie comme c’était souvent le cas sur ce type de meuble .
L’intervention ou bien la préservation, a paru nécessaire afin de remédier aux petits soulèvements de placages presque inévitables et la finition au vernis tampon nécessaire à la préciosité de ces merveilleux objets.