Appelé Couramment bureau de pente ou bureau dos d’âne quand il s’agit d’un petit meuble pour dame, on l’appellera plutôt bureau commode ou scriban lorsqu’il est plus massif et agrémenté d’un tiroir ou deux et parfois surmonté d’un corps haut faisant office de bibliothèque.

Celui ci d’origine Grenobloise et naturellement en bois de noyer, n’avait vraisemblablement pas bougé de place chez ce client, depuis au moins une soixantaine d’années.
De la même façon en le regardant sous tous les angles et même une fois déposé à l’atelier, il va s’avérer impossible de détecter la moindre restauration même infime, chose rare pour un meuble d’époque XVIIIème. Un meuble dans son jus de la patine jusqu’aux ferrures.

La partie la plus détériorée se situe à l’intérieur derrière l’abattant, dans ce qu’on appelle le théâtre ou les gradins contenant l’ensemble des petits tiroirs de rangement.
Cet ensemble gradins tiroirs est généralement démontable quand il n’a pas été maintenu par des clous et facilite donc le nettoyage et la restauration ou le remplacement de certaines pièces irrécupérables.
Ce fut le cas pour des séparations en découpes et en maintien vraiment trop chironées, ainsi que la plaquette découpée, servant à masquer la cache secrète indispensable à tout secrétaire.
La suite de la restauration va se consacrer essentiellement au rebouchage des manques et ponçage fin par parties, prélude au rattrapage de la teinte originelle et d’une grosse patine ciré rempli.